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La retraite sentimentale

16 mai 201429 juin 2014

« J’aimerais que mon travail soit accueilli par les futures générations marocaines. »

C’est ce que me demanda un jour Jean Besancenot dans la maison de retraite des artistes de Nogent. Artiste photographe et dessinateur au service de documentation du protectorat, Jean Besancenot avait parcouru le Maroc des années 30 pour réaliser un répertoire des costume et des parure traditionnels.

Je m’appelle Dalila Alaoui. Est-ce en raison de cela ou parce que je suis une artiste franco-marocaine que lors de notre rencontre il me posa cette question ?

Je concrétise son souhait de transmission. Cela fait un quart de siècle que je véhicule cette demande avec moi en l’inscrivant dans une rencontre avec les résidents de la demeure où Jean Besancenot vécut.

Jean Besancenot, né dans l’Oise sous le nom de Jean Girard le 24 septembre 1902, devint ainsi le révélateur des questions que je portais de par mon identité et mon statut d’artiste.

C’est à partir de ses portraits argentiques, tous en noir et blanc qu’il réalisa lorsqu’il fut recruté comme « folkloriste » par le Service iconographique du Maroc entre 1934 et 1939 que je décide de faire revivre une partie de son  travail en le mettant en résonance avec le mien. Ce sont des tirages concernant des femmes originaires des montagnes, toujours en costumes de fête, parées de leurs bijoux et aujourd’hui témoignages précieux d’une vie disparue.

Jean Besancenot est placé ici en premier chef, car il y a le Maroc.

C’est ma note d’intentions.

Il se passe ensuite une suite d’événements que je raconte dans un document construit autour des rapports du dessin et de l’écriture, du texte et de l’image, comme une quête dont les étapes ont constamment été guidées par le hasard et la coïncidence. Un palimpseste de recouvrements et de dévoilements, mais aussi  une formulation de réflexions sur les valeurs fondamentales liées à la transmission qui structurent mon travail et que j’offre à la perspicacité de chacun. Car une partie très importante du travail du photographe orientaliste qui revint au Maroc à partir de 1948 après la Seconde Guerre mondiale demeure inconnue, mystérieuse et sert de révélateur à l’exposition La retraite sentimentale qui s’articule autour de ce texte.

Un témoignage de mes pérégrinations géographiques et mentales à la recherche de Monsieur Besancenot.

Il est décédé dans le Val de Marne à l’âge de 90 ans le 27 juin 1992 (notice nécrologique dans Le Figaro du 1er juillet 1992). Environ 1 800 de ses négatifs et 556 tirages ont été proposés au ministère marocain de la Culture avant de rejoindre en 1984 le fonds de l’Institut du Monde Arabe à Paris où ont été établies des fiches ethnographiques. Plusieurs collectionneurs privés possèdent des photographies de Jean Besancenot.

les oiseaux V2 expo
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui (3)
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui (4)
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
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La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui

Détails

Début :
16 mai 2014
Fin :
29 juin 2014
Catégorie d’Évènement:

Organisateur

<b> Artiste:Dalila Alaoui</b>

« J’aimerais que mon travail soit accueilli par les futures générations marocaines. »

C’est ce que me demanda un jour Jean Besancenot dans la maison de retraite des artistes de Nogent. Artiste photographe et dessinateur au service de documentation du protectorat, Jean Besancenot avait parcouru le Maroc des années 30 pour réaliser un répertoire des costume et des parure traditionnels.

Je m’appelle Dalila Alaoui. Est-ce en raison de cela ou parce que je suis une artiste franco-marocaine que lors de notre rencontre il me posa cette question ?

Je concrétise son souhait de transmission. Cela fait un quart de siècle que je véhicule cette demande avec moi en l’inscrivant dans une rencontre avec les résidents de la demeure où Jean Besancenot vécut.

Jean Besancenot, né dans l’Oise sous le nom de Jean Girard le 24 septembre 1902, devint ainsi le révélateur des questions que je portais de par mon identité et mon statut d’artiste.

C’est à partir de ses portraits argentiques, tous en noir et blanc qu’il réalisa lorsqu’il fut recruté comme « folkloriste » par le Service iconographique du Maroc entre 1934 et 1939 que je décide de faire revivre une partie de son  travail en le mettant en résonance avec le mien. Ce sont des tirages concernant des femmes originaires des montagnes, toujours en costumes de fête, parées de leurs bijoux et aujourd’hui témoignages précieux d’une vie disparue.

Jean Besancenot est placé ici en premier chef, car il y a le Maroc.

C’est ma note d’intentions.

Il se passe ensuite une suite d’événements que je raconte dans un document construit autour des rapports du dessin et de l’écriture, du texte et de l’image, comme une quête dont les étapes ont constamment été guidées par le hasard et la coïncidence. Un palimpseste de recouvrements et de dévoilements, mais aussi  une formulation de réflexions sur les valeurs fondamentales liées à la transmission qui structurent mon travail et que j’offre à la perspicacité de chacun. Car une partie très importante du travail du photographe orientaliste qui revint au Maroc à partir de 1948 après la Seconde Guerre mondiale demeure inconnue, mystérieuse et sert de révélateur à l’exposition La retraite sentimentale qui s’articule autour de ce texte.

Un témoignage de mes pérégrinations géographiques et mentales à la recherche de Monsieur Besancenot.

Il est décédé dans le Val de Marne à l’âge de 90 ans le 27 juin 1992 (notice nécrologique dans Le Figaro du 1er juillet 1992). Environ 1 800 de ses négatifs et 556 tirages ont été proposés au ministère marocain de la Culture avant de rejoindre en 1984 le fonds de l’Institut du Monde Arabe à Paris où ont été établies des fiches ethnographiques. Plusieurs collectionneurs privés possèdent des photographies de Jean Besancenot.

les oiseaux V2 expo
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui (3)
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
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La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
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La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui
La retraite sentimentale 2014 , ©Dalila Alaoui